Afficher une façade uniforme n’a jamais autant coûté qu’aujourd’hui. La diversité et l’inclusion ne sont plus des options cosmétiques, elles s’imposent comme une attente claire, portée haut et fort par les jeunes générations. Des dirigeants aux équipes, certains arguments transforment le scepticisme en engagement : rendre nos espaces professionnels plus ouverts, c’est aussi redéfinir l’ambition même de l’entreprise.
S’accorder avec ses clients et son environnement
La dynamique vient souvent du sommet, car aucune loi n’impose une ouverture à la diversité des origines. Pour bien des structures, il s’agit d’une transformation culturelle profonde. L’information circule, les salariés connaissent leurs droits et les alertes se multiplient : plus de 6 500 plaintes ont été enregistrées l’an dernier par le Défenseur des droits pour discrimination, soit une progression de 2 % entre 2020 et 2022. Dans plus de quatre cas sur dix, l’accès à l’emploi est au cœur du problème.
Des plateformes de recrutement ont adapté leur fonctionnement en mettant en avant les employeurs engagés pour l’inclusion et la diversité : cliquez-ici pour accéder à ces plateformes.
Ce n’est pas uniquement une question de conscience : diversité des marchés, des clients, des idées, des profils… Les entreprises évoluent dans un environnement mondialisé qui bouge vite, et la diversité devient un levier pour rester pertinent. Plus large est la cible, plus l’inclusion devient incontournable pour répondre aux attentes, capter les talents et garder une longueur d’avance.
Attirer et retenir la génération Z
Dans un contexte où attirer des profils reste un défi, élargir le vivier de talents relève du bon sens. Une enquête CEGOS menée en 2023 dans sept pays en atteste : 77 % des salariés envisageraient de quitter leur poste pour rejoindre une entreprise perçue comme plus inclusive. Ce chiffre prend une dimension particulière avec les plus jeunes, surnommés les « zappeurs », qui changent d’employeur sans hésiter si l’environnement ne correspond pas à leurs attentes en matière d’inclusion.
Les enjeux de diversité et d’inclusion dépassent largement ceux du travail
L’âge de départ à la retraite recule, parfois à contrecœur ; l’exigence d’égalité et d’équité s’inscrit dans des mutations profondes de la société. Selon le dernier baromètre du Défenseur des droits et de l’Organisation internationale du Travail, publié le 8 décembre, vivre avec une maladie chronique ou un handicap accroît nettement le risque de discrimination professionnelle.
En 2019, 15 % de la population active étaient concernés par ces réalités de santé ; d’ici 2025, cette part devrait grimper à 25 %. Face à cette évolution, faire des enjeux sociétaux un sujet collectif permet d’impliquer largement et d’agir sur la cohésion interne.
Dans ce nouvel équilibre, les entreprises ont tout à gagner à adopter une démarche volontaire et à anticiper ces défis pour rester compétitives. Ne pas se limiter au respect des droits, mais viser une politique ouverte, capable de répondre à une société plurielle et plus exigeante, devient un atout décisif.
À l’horizon 2024, la diversité et l’inclusion ne sont plus des cases à cocher, mais des moteurs pour inventer l’entreprise de demain, celle qui attire, retient et fédère, sans jamais se reposer sur ses acquis.

